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Un vélodrome vaccinodrome

Pour commencer, comment vas-tu et comment évolue ton nouveau projet ?

Quentin Lafargue : Je vais super bien ! Mon quotidien s’installe, le noyau dur de mon staff personnel est en place depuis le mois d’octobre et je m’entraine très dur !
Nous sommes tous en contact très régulièrement pour avancer dans le même temps sur tous les aspects déterminant de ma performance. Pour moi, c’était une priorité d’organisation que l’ensemble de mon staff personnel soit en lien direct avec tous les référents de la FFC , que cela soit sur la partie entrainement, que sur la partie préparation mentale ou nutritionnelle. Cette collaboration est très intéressante et m’apporte beaucoup !

Dernièrement tu as enchaîné les stages avec l'équipe de France d'endurance. Peux-tu nous parler de tes progrès, sensations dans ta nouvelle discipline ?

QL : C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de stages ces derniers temps. Steven Henry, le sélectionneur national a vraiment voulu maintenir une grande activité sur la piste malgré le manque de compétitions. Pour moi, c’est optimal, car j’emmagasine beaucoup d’expériences alors même que je n’ai pas eu la chance d’être au départ d’une course depuis longtemps.
Côté progression, il faut savoir que tous les stages sont hyper difficiles physiquement pour moi. Les distances sont plus longues, les temps d’efforts sont plus longs mais je m’accroche vraiment pour progresser lors de chaque regroupement. Steven me positionne souvent en poste 1 (démarreur) sur la Poursuite par Équipe et je me sens plutôt bien à ce poste. Nous avons réalisé plusieurs tests en conditions courses et ils se sont avérés assez positifs et concluants. Physiquement je progresse, donc je me sens un peu plus à l’aise et je prends progressivement mes marques techniquement.
J’espère avoir la chance de prendre part à une compétition très rapidement !

Comment s'organise le staff de l’Équipe de France entre les Championnats d'Europe fin juin et la préparation pour les JO en aout, pour les athlètes concernés ?

QL : Le collectif masculin est pour l’instant plutôt important. Les potentiels olympiques privilégient les épreuves en peloton (la France ne sera pas au départ de la Poursuite par Equipe à Tokyo) et nous avons en général un programme de stage divisé en 2 parties. De la Poursuite par Equipe en début de stage et des courses en peloton en fin de stage, où tout le collectif se met à disposition pour simuler de belles courses. L’organisation est donc assez bien rodée et permet à tous les athlètes d’y trouver leur compte.

D'ailleurs comment appréhendes-tu le retour à la compétition, normalement prévu lors des Championnats d'Europe ?

QL : Nous avons un stage fin mai qui est déterminant pour la sélection des Championnats d’Europe. J’y serai avec beaucoup d’ambition, pour montrer que je travaille dur et que je peux être capable d’assurer mon rôle sur le poste 1. Il y a aussi le Kilomètre qui est très présent dans ma tête.
À l’issue de ce stage, je me pourrai me projeter concrètement sur cette échéance, car j’aurai connaissance des courses pour lesquelles je serai sélectionné. La préparation sera alors ajustée.

Le vélodrome national de Saint Quentin a été « transformé » en un grand vaccinodrome. Peux-tu nous parler de ce contexte particulier ? C'est presque comme un retour du public ?

QL : C’est vrai que le vélodrome est monopolisé en ce moment pour la vaccination contre la covid19. Cela change nos habitudes, mais cela crée aussi de l’animation en centre piste.
L’équipe du Vélodrome nous permet d’avoir un quartier coureur largement suffisant durant nos séances et la cohabitation se passe très bien. Il faut dire aussi, que je ne suis pas sur la piste tous les jours comme par le passé et que ce vaccinodrome n’a aucun impact négatif sur moi.
La campagne de vaccination accélère et c’est une bonne chose pour tenter de retrouver un semblant de vie normale le plus vite possible. Cette situation difficile est très pesante pour tout le monde. Donc vivement que l’on puisse retrouver un VRAI public !